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LE LEAN EN OCCIDENT
Le modèle imaginé par Toyota commence à susciter de l’intérêt lorsque, en 1973, suite au premier choc pétrolier, sa société est une des seules à tenir debout. Le gouvernement japonais lui demande alors de faire des séminaires sur le Toyota Production System pour que d’autres entreprises japonaises puissent en profiter. C’est le début de sa popularité. D’autres organisations étrangères vont commencer à utiliser ses méthodes, mais avec leurs propres appellations.
En 1977, l’Occident va d’abord s’intéresser au « Just in Time » qui est l’adaptation de la quantité de ressources en fonction de la demande. Ce procédé fournit les bonnes pièces au moment opportun et en quantité exacte à chaque étape du procédé. La publication d’articles sur le sujet et l’adoption de ce mode de fonctionnement par l’Occident est progressive durant les années 1980.
Le terme « Lean » nait en 1991 avec cinq premiers principes formalisés par James P. Womack, Daniel Roos et Daniel Jones dans leur premier livre sur le sujet « The Machine That Changed the World », puis « Lean Thinking » en 1996. C’est durant ces années que le Lean Management a pris son envol et s’est fait connaître dans le monde entier. Cette philosophie eu de nombreuses critiques, fut sujette à de nombreux débats, mais ces remises en question ont permis à Toyota de revoir certains principes qu’on peut découvrir dans « The Toyota Way 2001 ».
Il n’y a pas si longtemps que ça, le Lean Management était considéré comme passé de mode. Il était même synonyme d’échec à cause de supports managériaux insuffisants, standardisation abusive ou encore non compatibilité avec les stratégies à court terme. Mais récemment, le Lean revient dans le langage managérial, il est même associé au management agile.
Trois raisons expliquent ce nouvel engouement :
La digitalisation : l’arrivée de la digitalisation oblige à repenser son entreprise. Cela a un impact sur les processus, l’organisation, les interactions et le management. Les chaînes de productions sont revues, en même temps que la place des intermédiaires et fournisseurs.
Intérêt pour le client : les entreprises souhaitent intégrer l’avis et les besoins du client dans leur processus. Cela ne demande pas de repenser que le service marketing, mais c’est l’entièreté du système de l’entreprise qui doit être revu pour que le client soit la préoccupation principale.
L’arrivée des générations Y et Z : ces nouveaux salariés vivent, travaillent et communiquent différemment. Pour intégrer ces générations qui privilégient l’autonomie et le partenariat à la subordination, le management doit être totalement repensé.
Ces trois tendances actuelles obligent les entreprises à se renouveler. Elles obligent à se recentrer sur une rapidité d’exécution et sur la chaîne de valeur dans un environnement de travail plus collaboratif, démocratique et convivial. Le Lean Management devient donc une solution de choix aux actuels défis. Si on ajoute à ça, la crise économique causée par la COVID-19, il devient évident de prioriser la performance et l’excellence opérationnelle.
De plus en plus d’entreprises utilisent ce type de management. Pour ne citer que les plus connues nous avons : Facebook, Dropbox, Groupon, Canal +, Louis Vuitton, etc.
Je pense que même si la philosophie Lean n’est pas la tendance 2021 en matière de management, le Lean a effectivement trouvé son époque pour gagner en popularité et être une réelle valeur ajoutée à la gestion d’entreprise.
Ce qui réussit au Lean Management est qu’il est de moins en moins appliqué au pied de la lettre. De plus en plus d’entreprises en sont satisfaites car il est intéressant d’appliquer ses méthodes pour résoudre des problèmes ciblés. Il est bon de s’inspirer des méthodes de management du Toyota Production System, mais toujours avec du recul et de l’adaptation.